Bienvenue à la Bergeronne!
Un domaine patrimonial situé à Terrebonne-Ouest sur le point de disparaître.
Le domaine de la Bergeronne, situé au 310 Côte de Terrebonne, est un lieu d'une richesse patrimoniale, artistique et naturelle qui doit impérieusement être préservé. Il comprend deux maisons anciennes, un ancien four à pain, un atelier d'artiste et une ancienne remise qui servait jadis à entreposer le bois de chauffage et de poulailler. Auparavant, le sculpteur Germain Bergeron y habitait entouré de ses immenses personnages en métal dont plusieurs sont exposés maintenant dans les rues de la Ville de l'Assomption.
La maison Darius-Ouimet
La maison de briques rouges se situant au 310 Côte de Terrebonne, laissée à l'abandon depuis 2011 par les promoteurs immobiliers en ayant fait l'acquisition dans le but de tout raser et de construire des condos. Ces photos témoignent de la détérioration de cette autrefois coquette maison d'architecture cubique construite en 1918 ayant appartenu au sculpteur Germain Bergeron entre les années 1970 et 2010. Avant l'achat du site par la Ville de Terrebonne en 2023, on y voyait régulièrement des gens (principalement des jeunes adultes, adolescents et et pré-adolescents) aller y occasionner des dégâts. Il y a eu un incendie majeur d'origine criminelle en mars 2021 mais heureusement aucun blessé.
La Bergeronne (Maison Pierre-Limoges)
Une série de photos de la Bergeronne, petite maison de pierre construite entre 1816 et 1823, s'échelonnant entre les années 1960 jusqu'à 2020. Un urgent besoin d'agir pour préserver ce joyau patrimonial...
Le four à pain
Derrière la Bergeronne, petite maison de pierre datant du début du XIXe siècle, ayant servi d'atelier de sculpture au sculpteur terrebonnien Germain Bergeron, se trouve un four à pain ancien. Les photos successives de 2011, 2016 puis 2020 en démontrent la détérioration navrante, oeuvre du temps ou de vandales, qui sait? Pourtant, les autorités ont été saisies par le comité citoyen du danger guettant l'intégrité des édifices d'intérêt patrimonial sis au 310 Côte de Terrebonne dès leur vente à un entrepreneur immobilier en 2011.
La fierté de Germain Bergeron
Germain Bergeron, sculpteur émérite de la Côte de Terrebonne, a acquis de Léonard Ouimet (frère de Louis Gilles Ouimet, maire de Terrebonne de 1967 à 1977) en 1970 le résidu du lot no. 51 de Saint-Louis-de-Terrebonne: le 310 Côte de Terrebonne, site qu'on nomme familièrement La Bergeronne. À cet endroit se trouvaient plusieurs immeubles ancestraux dont il était particulièrement fier: une maison de pierres construite entre 1816-1823, la maison Pierre-Limoges (devenue l'atelier la Bergeronne), une maison principale d'architecture "Four Square style" datant de 1918 (la maison Darius-Ouimet), une vieille remise et une vieille grange-étable, cette dernière ayant fait l'objet d'un incendie criminel en 1979. Qui aurait pu imaginer que quarante-deux ans plus tard, le 16 mars 2021, un autre édifice sur le lot 51, la maison Darius-Ouimet, serait aussi touché par un incendie criminel? Triste coïncidence, vraiment...
Le sculpteur croyait fermement que sa terre avait été concédée dans la seconde partie du XIXe siècle par Dame Marie-Geneviève-Sophie Raymond, Seigneuresse et propriétaire du Fief et Seigneurie de Terrebonne et veuve de feu l'honorable Joseph Masson à Germain Raby, écuyer, information relayée par les journaux dans les années 1970. Ce qu'il ne savait pas, c'est que sa terre faisait en réalité partie d'un lot ayant été concédé plusieurs années auparavant, plus précisément en 1723, à Michel Limoges dit Jolicoeur par le Seigneur Louis Lepage de Sainte-Claire, 5ème Seigneur de Terrebonne. Ce lot avait les dimensions de 3 arpents de front sur 20 arpents de profondeur et comportait même les "deux îles dans la rivière Jésus vis-à-vis la terre décrite en premier lieu, avec une grange dans une des îles". Se sont succédés en cet endroit plusieurs générations de Limoges, Bastien et Ouimet.
Germain Bergeron avait porté à l'attention du journal La Revue de Terrebonne le fait qu'une maison ancienne se trouvait sur sa propriété de la Côte de Terrebonne, faisant référence la la maison Pierre-Limoges qu'il croyait dater de 1847 (La Revue de Terrebonne, 15 juillet 1971). Nous savons maintenant qu'elle a plutôt été construite entre 1816-1823. À cette époque, la maison Darius-Ouimet, maintenant centenaire, n'avait qu'une cinquantaine d'années, une jeunesse...
Il ne fait aucun doute que le sculpteur a vendu à regret sa propriété en 2011, après y avoir habité pendant plus de quarante ans, y avoir élevé ses enfants et y avoir conçu bon nombre de ses sculptures. Il était fier du caractère patrimonial de sa propriété.
Dans le cadre des festivités entourant le 350ème anniversaire de la fondation de la Seigneurie de Terrebonne, la Ville de Terrebonne a rendu hommage au grand ambassadeur terrebonnien que fut le sculpteur et citoyen Germain Bergeron en faisant l'achat et en débutant la mise en valeur du site patrimonial de la Bergeronne et de ses édifices ancestraux.
Le patrimoine sur la Bergeronne
Outre ses valeurs patrimoniales archéologique, architecturale, et artistique (en lien avec le passage en ses lieux du sculpteur terrebonnien Germain Bergeron), la Bergeronne présente une valeur patrimoniale paysagère. En effet, le domaine constitue l'une des rares enclaves de verdure qui soit demeurée largement boisée à l'échelle du secteur sud-ouest de la Côte de Terrebonne. Sur la Bergeronne on retrouve plusieurs espèces d'arbres matures dont certains centenaires, des arbres fruitiers dont des pommiers et des cerisiers sauvages, végétation abondante et essences locales et variées dont des robiniers ou faux acacia.
Au mois de mai, ce sont les pommiers qui sont en fleurs et, disons le: ça sent le ciel! La vision est également paradisiaque. À tous d'en juger par les photos ici-bas...
Quelques jours ou semaines après les pommiers, c'est au tour des robiniers de fleurir et là encore, l'odeur est puissante et exquise.